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Vendu par : | Amazon Media EU S.à r.l. |

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Le Manuscrit et la mort Format Kindle
Les paradoxes du désir et les mystérieux rapports entre l’écriture et la mort, tels sont les thèmes de ce nouveau recueil de nouvelles.
Après ses quatre histoires d’après-guerre (Les Rivières fantômes), Nila Kazar revient avec quatre histoires d’amour bizarres et quatre histoires d’écrivains.
Nila Kazar, romancière et nouvelliste, travaille dans l’édition et enseigne à l’université. Elle tient le blog Bazar Kazar – Y a-t-il une vie après l’édition? http://bazarkazar.com
Extrait 1: «Je remarquai que la vicomtesse écrasait une larme sur sa peau parcheminée. Sa dame de compagnie lui tendit un mouchoir. Et l’embrassa.
Pour la consoler, me dis-je. Bien sûr.
Mais quelque chose clochait dans ce baiser. Trop intime. Trop… Est-ce qu’une employée embrasserait ainsi sa patronne?
Bon sang, mais… Le grenadier était l’amante de la Capétienne!
Je me répétai plusieurs fois cette phrase d’une folle étrangeté, et chaque fois elle sonnait plus vrai.»
Extrait 2: «Gibiers de romance, fictionneurs forcenés, nous étions des prosateurs-nés sans ambiguïté, à part chez moi une phase d’incontinence lyrique entre 18 et 22 ans, rapidement jugulée. La seule chose qui comptait pour nous: 1. écrire, 2. réécrire. Repousser nos propres limites à chaque tentative. Qu’importait si nous restions méconnus, en attendant que la postérité change d’avis… Qu’importait si nos livres participaient à la confection de l’humus dans lequel s’enracinait le succès de camarades plus chanceux, consacrés par l’époque… Qui, à 20 ans, a rêvé de devenir un écrivain mineur?»
À propos des Rivières fantômes, les lecteurs ont dit:
«Je salue le talent de l’auteur qui, en très peu de pages, est capable d’installer une ambiance, de dévoiler des destins qui se croisent. Je salue aussi la qualité de l’écriture: chaque mot est à sa place, rien ne déborde, il est tellement rare que je lise un livre sans me dire que j’aurais écrit telle ou telle phrase différemment. Avec Nila Kazar, on est transporté par les histoires, mais on prend aussi une leçon de bien-écrire.»
«Nila Kazar est un auteur remarquable, qui sait captiver son lecteur tout en l’amenant à réfléchir… Quelques pages lui suffisent pour créer une atmosphère. Sa culture indéniable et sa grande intelligence humaine font la force de son engagement. Elle manie l’art de la nouvelle à merveille. Idéal pour tous les lecteurs, chevronnés ou non!»
« Apparition d’une forme claire, révélation, cristallisation fugitive, ces rares et brefs moments où les choses, les situations, les gens et leurs paroles se combinent pour vous adresser un message lumineux, formant une source d’énergie capable d’irriguer de sens tout un pan de votre vie passée, présente et à venir… Cette impression de suivre le fil d’un cours naturel, je l’ai éprouvée chaque seconde pendant ma lecture des Rivières fantômes. Bien sûr, cela dissimule un travail de construction phénoménal. C’est un rare bonheur que de lire et relire ce recueil en jouissant de son évidence, tout en scrutant en profondeur les traces de son élaboration. Respect!»
«Je ne peux que vous recommander ce recueil avec un frisson, parce qu’il m’a poussé à réfléchir à notre rapport à la vie, mais aussi à notre voyeurisme morbide pour les situations dramatiques. En le refermant j’ai eu envie de cogner, de hurler de rage impuissante, mais surtout de pleurer. Je ne suis pas un grand émotif mais, Nila Kazar, vous avez réussi à faire vibrer en moi quelque chose d’atrocement douloureux, une corde qui semble exister en chacun de nous, qui parfois résonne, mais ne nous fait pas assez raisonner.»
Pour être averti des nouvelles publications de Nila Kazar, suivez-la sur sa Page Auteur en cliquant sous sa photo.
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- LangueFrançais
- Date de publication28 novembre 2016
- Taille du fichier522 KB
Détails sur le produit
- ASIN : B01MQIGDEO
- Éditeur : Itil éditions (28 novembre 2016)
- Langue : Français
- Taille du fichier : 522 KB
- Utilisation simultanée de l'appareil : Illimité
- Synthèse vocale : Activée
- Lecteur d’écran : Pris en charge
- Confort de lecture : Activé
- Word Wise : Non activé
- Pense-bêtes : Sur Kindle Scribe
- Nombre de pages de l'édition imprimée : 165 pages
- Commentaires client :
À propos de l'auteur

Nila Kazar, romancière et nouvelliste, travaille dans l’édition et enseigne à l’université la création littéraire et l'écriture de scénario.
Elle tient le blog Bazar Kazar – Y a-t-il une vie après l’édition? http://bazarkazar.com
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Ma préférée dans la première suite : ces deux nuits avec l'archange, qui surprennent avec un rare bonheur en tourneboulant tous les repères, du passé et du présent, du plaisir à consommer... plus tard, ou juste avant, ou autrement, ou mieux,... au fin fond de la campagne ou dans les couloirs feutrés des salles de congrès,... on n'en finit pas de tourner le kaléidoscope d'un pur moment (deux nuits), qui éclaire si loin en avant et en après, en haut et en bas... Bien sûr qu'il y a une petite chute, sinon ce ne serait pas une nouvelle, mais elle est toute petite et douce, subtile comme une chute de reins, elle accompagne l'écriture d'un bout à l'autre, et c'est la signature de Nila, il me semble. Dionysos est devenu femme et jongle avec les contraires, mais elle, elle le fait sans tapage, même la nuit. Le vin est là (il y a même du kagniak), qu'on se rassure. Mais l'art de Nila, c'est de faire passer cette ivresse dans l'écriture, tout en douceur et en subtilité.
Ma préférée dans la deuxième suite, c'est Shakespeare. Il n'y a peut-être pas plus casse-gueule pour un écrivain que d'écrire sur ... l'écriture, ou la lecture, bref, sur le monde du livre et ses passions. De plus, cette nouvelle y entre par une voie sans issue ; c'est mal parti. Mais Nila nous conduit au fond de l'impasse, avec à la main sa petite lumière non identifiée, comme un mineur emporte le petit oiseau dans une cage pour signaler le grisou : Diane, merveilleuse guide, belle comme le désespoir. Même pas peur. Et elle rencontre le désespoir incarné, l'air de rien, si contemporain. Beau, lui aussi ; beau comme le diable, et aussi intelligent que lui, c'est à dire beaucoup plus que le commun des mortels. La cause est désespérée, comme de juste. Sauf que.... Je n'en dirai pas plus. Il serait déplacé d'évoquer ici ce qui est beaucoup plus qu'une chute : une réponse (parmi d'autres, j'espère) particulièrement sagace à la question que pose une des pires formes du mal, le djihadisme. Que dis-je une réponse ? Il n'y a même pas de question. Le kamikaze en route pour le martyr n'a pas de question, il n'a que des réponses. Il fallait ici une autre forme d'intelligence que celle des philosophes et des savants, une intelligence portée par une croisée, elle aussi, mais une croisée ... de la littérature, Diane, qui plante sa flèche, tirée du carquois de la (grande/pléonasme) littérature, au cœur de Sélim le bien nommé. Le tout dans un environnement incroyablement contemporain, jusqu'à la dernière ligne.
Deux nouvelles sur huit, alors qu'elles sont toutes du même tonneau. Et les rivières fantômes ? Quand seront-elles toutes rassemblées dans un même recueil, et prestement acheminées sur la table des jurés Goncourt. Si, si !... Je me suis royalement ennuyé à lire le recueil de la lauréate 2016, des nouvelles à fond plat... il serait bon que le Goncourt désigne au grand public un ouvrage, et derrière lui une auteure, dont le talent mérite d'être salué et apprécié pour la subtile ivresse qu'il procure à ceux qui le goûtent. Sur ce, je vais déguster un kagnajk.
Donc, cette première nouvelle ne m’a pas accrochée. Nila s’amuse à y camper une narratrice imbue d’elle-même, à mille lieues du caractère altruiste de l’auteur. C’est l’un des jeux préférés des écrivains confirmés que de se glisser dans la peau d’assassins, de grippe-sou, de manipulateurs ou autres anti-héros. J’aurais préféré un serial killer amoureux ou un extra-terrestre raciste, comme dans certains de mes Apéribooks, à cette figure trop réaliste d’une jeune femme avide de succès : quand je lis, c'est pour m’évader des contingences via le hors normes, qu'il soit satirique, onirique ou édifiant. D’autres lecteurs préfèrent se sentir proches de l’univers décrit ; tous les goûts sont dans la lecture.
Mais la fin de cette première nouvelle, très inattendue, avec une non-chute presque abrupte conforme à l’inappétence de l’auteur pour le spectaculaire des « chutes à la française », vient nous rappeler que cette habile nouvelliste n’est jamais là où on l’attend.
Car avec Nila Kazar, rien n’est écrit d’avance, comme le démontre la nouvelle suivante. Celle-ci est baroque, savoureux mélange d’étrangeté et d’ironie. Entre chronique faussement grave et loufoquerie débridée, l’auteur s’amuse, c’est flagrant !
La troisième nouvelle est encore plus étrange, à la fois poétique, dramatique et psychédélique : un petit air à la Boris Vian.
Dans la quatrième, à nouveau la genèse implacable d’une rencontre ordinaire – coup de projecteur sur la détresse, la cruauté, l’insondable gouffre des motivations. Cette fois, c’est Francis Scott Fitzgerald que cela m’évoque, en plus cru, moins « peinture sociale », mais tout aussi intéressant en tant que scan (faussement léger) de l’âme humaine.
La seconde partie du recueil se consacre pour l’essentiel au monde des écrivains. L’auteur lâche la bride à sa verve, révèle son intime connaissance de ce milieu à la fois égotiste et pathétique ; les non-initiés y découvriront avec délices une foule de détails fascinants, découpés au scalpel et livrés sans pitié à la lumière d’une raillerie tendre quoique lucide.
L’ultime nouvelle, petit bijou de sensibilité, me rappelle avec force la plume de Katherine Mansfield : une fine tranche de vie ordinaire, décrite par le menu à force de petits détails, sans avoir l’air d’y toucher. Ce délicieux moment d’optimisme sous-jacent, d’ineffable chaleur humaine, est à mon sens l’une des plus émouvantes nouvelles de Nila Kazar.
Pour finir, comment ne pas citer André Maurois qui écrivait, en commentant l’inoubliable Katherine : « la diversité de la vie et la façon dont nous essayons d’y faire entrer tout, y compris la mort, c’est cela qui est si troublant » ?…
C’est, au fond, cette alternance – illustration de la vie elle-même – entre des moments croustillants, voire triviaux, et des échappées vers un véritable état de grâce, qui fait la force et la saveur du recueil. En parcourant à bride abattue toute la gamme des performances d’auteur, Nila Kazar nous donne ici la mesure de son vaste talent.