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Le génocide voilé : enquête historique Broché – Livre grand format, 17 janvier 2008
Prix Amazon | Neuf à partir de | Occasion à partir de |
- Nombre de pages de l'édition imprimée272 pages
- LangueFrançais
- ÉditeurGallimard
- Date de publication17 janvier 2008
- Dimensions14 x 1.8 x 21 cm
- ISBN-102070119580
- ISBN-13978-2070119585
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Description du produit
Biographie de l'auteur
Détails sur le produit
- Éditeur : Gallimard (17 janvier 2008)
- Langue : Français
- Broché : 272 pages
- ISBN-10 : 2070119580
- ISBN-13 : 978-2070119585
- Poids de l'article : 300 g
- Dimensions : 14 x 1.8 x 21 cm
- Classement des meilleures ventes d'Amazon : 173,572 en Livres (Voir les 100 premiers en Livres)
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L’auteur mentionne beaucoup de références, cependant, il avance aussi des chiffres parfois fort mal documentés ou qui ne sont pas vraiment avérés. De même, il omet de citer dans les chiffres à prendre en compte du côté «occidental», les 8 à 12 millions de congolais tués lors la colonisation belge au Congo, et les autres congolais qui étaient réduits à l’esclavage, et vivants dans de terribles conditions (amputations, malnutrition, viols, tortures, agressions verbales et psychologiques, etc.).
Il avance les chiffres de 17 millions de morts (avec les déportations, les maladies et les épidémies) selon ses calculs pour la traite orientale, mais sur plus d’un millénaire, et incluant les traites et terres africaines, arabes, berbères, iraniennes, turques, juives, indiennes, et même des populations européennes (ce qu’il ne dit pas clairement). Mais justement, les chiffres avancés (17 millions de morts, entre le VIIe et le XXe siècle), sont faibles et maigres (même si horribles et condamnables évidemment) face à la traite occidentale qui en a causé presque 7 à 10 fois plus, en l'espace de 5 siècles maximum (soit en l’espace de deux fois moins de temps environ, ce qui renforce encore le sentiment d’horreur).
Dans son compte-rendu de l'ouvrage de Olivier Pétré-Grenouilleau, "Les traites négrières : essai d’histoire globale" (Paris, Gallimard, 2004, 468 pages), Pap Ndiaye (historien des États-Unis et maître de conférences au Centre d’études nord-américaines de l’EHESS), analyse cet ouvrage, et écrit notamment que : «l’étendue de la traite dite «orientale» (en direction du monde musulman) est plus difficile à évaluer, en raison de la durée (supérieure) du phénomène et de sa faible intensité par rapport à la traite transatlantique. Pour sa part, Pétré-Grenouilleau reprend ici les chiffres avancés par l’historien américain Ralph Austen (17 millions de personnes) (1). Quoi qu’il en soit, les historiographies sont bien inégales : si la traite transatlantique a fait l’objet de travaux nombreux et remarquables (2), la traite orientale a été peu étudiée, sans parler des traites internes au continent africain. Cette inégalité s’explique en partie par le volume et la qualité des sources disponibles – nombreuses et fiables dans un cas, lacunaires, voire inexistantes dans l’autre –, mais aussi par l’influence des discours abolitionnistes, qui fustigeaient la traite transatlantique et l’esclavage en vigueur dans les Amériques tout en restant discrets sur les pratiques du même type dans d’autres aires géographiques». dans "Critique internationale" (2005/3, n°28).
(1) Ralph Austen, "African Economic History : Internal Development and External Dependency", Londres, J. Currey/Portsmouth, Heinemann, 1987. Voir également François Renault, "La traite des Noirs au Proche-Orient médiéval, VIIe-XIVe siècles", Paris, P. Geuthner, 1989.
(2) Philip Curtin, "The Atlantic Slave Trade : A Census", Madison, University of Wisconsin Press, 1969 ; Herbert S. Klein, The Atlantic Slave Trade, New York, Cambridge University Press, 1999 ; David Eltis, The Rise of African Slavery in the Americas, New York, Cambridge University Press, 2000 ; Serge Daget (dir.), "De la traite à l’esclavage". Actes du colloque international sur la traite des noirs, Nantes, 1985, Paris, SFHOM (Société française d’histoire d’outre-mer), 1988 ; Jean Mettas, "Répertoire des expéditions négrières françaises au XVIIIe siècle", Paris, SFHOM, 1978.
Quant aux philosophes des lumières, la plupart d’entre eux étaient racistes et/ou adeptes de l’esclavagisme (contrairement à ce qu’il prétend) comme Voltaire, Montesquieu, Jean-Jacques Rousseau, Denis Diderot, Cornelius de Pauw, etc. (qui justifiaient soit l’esclavage, notamment pour des raisons économiques et/ou ethnico-raciales, soit qui étaient racistes en affirmant l’infériorité intellectuelle et sociale des populations africaines ou non-européennes en général, ce qui est une mentalité parfois partagée dans toutes les autres ethnies détournées de la spiritualité, et qui tombent dans le même ethnocentrisme teinté de racisme et d’orgueil).
Maintenant, il semble ne pas être un spécialiste de la Traite occidentale, puisque les chiffres fournis par les historiens européens sont plus terribles que le bilan qu'il dresse (en exagérant parfois) pour la traite orientale (sur une période de plus de 1000 ans, soit le double que le bilan réalisé pour la traite occidentale sur environ 5 siècles).
L'historien américain Patrick Manning estime que pour 9 millions de déportés aux Amériques, 21 millions auraient été capturés en Afrique (7 millions seraient devenus esclaves en Afrique et 5 millions seraient morts dans l'année suivant leur capture). (Olivier Pétré-Grenouilleau, "Les Traites négrières, essai d'histoire globale", Gallimard, p. 384 de l’édition électronique). Il est né le 20 avril 1962 à Rumilly (Haute-Savoie), est un historien français, spécialiste de l'histoire de l'esclavage, professeur depuis 1999 à l'université de Bretagne-Sud et depuis 2007 à Sciences Po Paris. Il a rejoint en 2009 le groupe Histoire et Géographie de l'Inspection générale de l'Éducation nationale (IGEN). Il étudie depuis 1990 les traites négrières et plus particulièrement la traite négrière de Nantes.
Il oublie de citer que la Traite négrière atlantique (occidentale), s’est déroulée premièrement sur une période plus courte (jusqu’aux révoltes des populations africaines, arabes et arabes), - approximativement entre 1440 et 1870 -, mais que durant ce laps de temps plus court, des historiens occidentaux avancent des chiffres de plus de 112 millions de morts (incluant les conséquences telles que les maladies et épidémies avec les déportations, la malnutrition et l’absence de soins), soit beaucoup plus meurtrier (presque 10 fois) que la traite antérieure sur une période de 1000 ans, ce qui évidemment, ne peut justifier la traite antérieure.
L'historien Joseph Inikory, dans "Forced Migration : the Impact ofthe Export Slave Trade on African Societies" (Londres, Hutchinson University Library for Africa, 1982) estime que la traite atlantique et les diverses conséquences naturelles (maladies, épidémies, etc.) auraient fait 112 millions de victimes.
«Le commerce des esclaves africains sur la côte Atlantique (commerce triangulaire) et sur la côte australe donnant sur l'océan indien va représenter un drame humain d’une ampleur historique inégalée et un handicap démographique pour l’Afrique dont les effets vont perdurer jusqu’à nos jours. Les estimations varient quant au nombre exact d’Africains arrachés au continent pour être vendus comme esclaves. Selon les travaux récents de l’historien Olivier Pétré-Grenouilleau (Les traites négrières, Essai d’histoire globale, 2004), quelques 11 millions d’Africains auraient été vendus comme esclaves sur la côte Atlantique entre le XV° et le XIX° siècle, auxquels il faut ajouter les 17 millions d’esclaves africains vendus entre le VIII° et le XX° siècle dans le commerce transsaharien et la traite de l’océan indien. Soit au total, pour Pétré-Grenouilleau, 28 millions d’esclaves déportés de l’Afrique.
Des travaux plus anciens, comme ceux d’Henry Queneuil (De la traite des Noirs et de l’esclavage, 1907) estimaient à environ 80 millions le nombre d’Africains vendus hors du continent comme esclave entre le XV° siècle et le début du XX° siècle. Le différentiel est énorme entre cette estimation et celle de Pétré-Grenouilleau. Cette différence s'explique par l'absence ou le caractère partiel des statistiques disponibles à l'époque. Mais l'impact humain de la traite négrière ne peut se cantonner à répertorier le nombre d'esclaves vendus. Comme le précisait le théoricien américain panafricaniste W.E.B. Dubois, il importe de prendre en considération, au-delà des esclaves vendus et arrivés à destination, toutes les victimes collatérales de ce commerce, ceux qui sont morts plutôt que de se laisser capturer, ceux qui n’ont pas survécu aux conditions de détention et de transport, les enfants qui sont morts parce que leurs parents ont été capturés. Pris dans ce cadre large, W.E.B Dubois estime qu’il faut compter en moyenne 4 victimes collatérales pour 1 esclave vendu, soit près de 100 millions de personnes selon l’estimation initiale de Pétré-Grenouilleau, et plus de double si l’on s’appuie sur les chiffres de Queneuil. 100 millions de personnes, c’est la population totale du continent africain au début du XX° siècle…
La principale conséquence de ce dépeuplement de masse est la baisse relative de la place de l’Afrique dans le monde : entre 1500 et 1900, les Africains sont passés de 17% à 7% du total de la population mondiale. Dans le même temps, mis à part la population amérindienne décimée, les autres régions du monde ont connu de fortes poussées démographiques : la Chine et l’Europe multiplient leur population par cinq. L’importance du facteur démographique est connue : plus y a de population, plus forte est la division du travail et donc la productivité. Le dépeuplement de l’Afrique a donc été un frein important à son développement. Comme le remarquent Jean-Michel Sévérino et Olivier Ray (Le temps de l’Afrique) : «Ces saignées démographiques successives expliquent la faible densité moyenne de l’Afrique subsaharienne : elle était au milieu du XX° siècle quinze fois moindre que celle de l’Europe ou de l’Inde. L’Afrique a donc longtemps été un continent "sous-peuplé", au regard tant des autres continents que de l’extraordinaire richesse de ses ressources naturelles». ("Quel est le bilan humain de la traite négrière ?", L'Afrique des idées, par Emmanuel Leroueil, 2012).
Donc, 112 millions de victimes (pour la traite occidentale), - on peut baisser même les chiffres de quelques dizaines de millions (pour les causes naturelles, non-inhérentes en soi à l’esclavagisme) que cela ne changerait rien au fond - avec un esclavagisme agressif et massif, en l’espace de 5 siècles environ, contre 17 millions de victimes (chiffres pas toujours fiables au plus que l’on remonte dans l’histoire, incluant aussi les esclaves ou domestiques morts de cause naturelle), étalées sur environ 1 millénaire, et dont l’esclavagisme ne fut pas toujours massif et systématique ni toujours dans des conditions cruelles.
Sinon l'Afrique a connu aussi de brillantes civilisations musulmanes (en terme de sciences, d'art, etc.) sous l'ère islamique, ce qui ne fut pas le cas sous l'ère «occidentale» et «coloniale», donc il n’est pas possible de parler de génocide, c’est du révisonnisme, et même du négationnisme historique.
Catherine Coquery-Vidrovitch écrit également que : «Contrairement à la traite atlantique, le trafic transsaharien n’était pas seulement un facteur de déprédation. Il véhiculait certes autant d’esclaves, sinon davantage, mais aussi des marchandises et des idées» (in Hubert Bonin et Michel Cahen [éd.] " Négoce blanc en Afrique noire. L’évolution du commerce à longue distance en Afrique noire du XVIIe au XX1 siècle", Paris, S.F.H.O.M., 2001, p. 323). Écrivain et journaliste, Yves Bénot va très loin dans celte direction. Pour lui, à la différence de la traite atlantique, le commerce négrier oriental est «un commerce volontaire et non imposé par la force». En «contrepartie, l’Afrique reçoit du Maghreb ou de l’Égypte des tissus, des barres de fer, des perles de verre et autres objets de bimbeloterie. En somme, un commerce équilibré» (sic !) ; Yves Bénot, "La Modernité de l’esclavage. Essai sur la servitude au cœur du capitalisme", Paris, La Découverte, 2003, pp. 36, 38.
Voir aussi Janet J. Ewald. « Slavery in Africa and the Slave Trades from Africa ». American Historical Review, avril 1992, p. 467.
Cependant il faut relativiser cela, car dans les cas de confrontations armées, il y avait de nombreux captifs qui devinrent esclaves par la suite (soit au sens péjoratif et humiliant du terme, soit en tant que domestiques relativement bien respectés et considérés), d’un côté comme de l’autre (toutes les civilisations connues en Asie, en Europe et en Afrique ayant pratiqué l’esclavage), sans en avoir réellement le choix. Et selon les périodes et les cas individuels, il pouvait en effet y avoir une sorte de servitude volontaire (conditionnée par le respect des droits du/de la domestique), mais d’autres qui étaient plus cruelles et arbitraires. C’est pour cela que l’esclavage n’est pas une donnée immuable ni monolithique, car il en existe plusieurs types ainsi que des formes de servitude volontaire et tempérée, donc non-cruelles. C’est pour cela que l’on trouve rarement chez les auteurs de l’époque, qu’ils soient européens, arabes, persans, turcs, juifs ou même africains, des condamnations fermes concernant l’esclavage, mais par contre, il y a des rappels et des condamnations explicites sur l’interdiction de maltraiter les gens (ou certaines catégories spécifiques d’individus) de façon générale.
Raymond L. Cohn, un professeur d'économie dont les recherches sont centrées sur l'histoire économique et les migrations internationales estime que 20 à 40 % des captifs mouraient au cours de leur transport à marche forcée vers la côte, et que 3 à 10 % disparaissaient en y attendant les navires négriers. On arrive à un total compris entre 23 et 50 %. (Olivier Pétré-Grenouilleau, "Les Traites négrières, essai d'histoire globale", Gallimard, p. 139 de l’édition électronique).
Voir aussi l'ouvrage de Hugh Swynnerton Thomas, baron Thomas de Swynnerton (né le 21 octobre 1931 à Windsor et mort le 6 mai 20171 à Londres, est un historien britannique), "La Traite des Noirs : 1440-1870" (1997 aux éditions Simon & Schuster, et traduit de l'anglais par Guillaume Villeneuve, Paris, Robert Laffont, 2006), qui contient de nombreuses statistiques, données et documentations sur le sujet.
Par rapport au nombre des déportés, dans "Les Traites négrières, Essai d'histoire globale" (2004), Olivier Pétré-Grenouilleau écrit (pp. 162-164) : «Il a fallu attendre 1969 et la publication du fameux The Atlantic Slave Trade. A census, de l'historien américain Philip D. Curtin (1922-2009), pour que l'histoire quantitative de la traite par l'Atlantique sorte véritablement des brumes de l'imaginaire. Ce que les historiens anglo-saxons appellent le « jeu des nombres » débutait alors. Pour la première fois, les travaux portant sur la question étaient passés au crible de l'analyse critique historique. L'étude de Curtin venait à un moment où l'histoire de la traite des Noirs prenait son envol. C'était également l'époque où la New Economic History commençait à s'affirmer dans le monde anglo-saxon. Une histoire empruntant à l'économétrie qui a, de suite, trouvé dans la traite par l'Atlantique un formidable levier. Les résultats du Census, de Curtin, ont donc été immédiatement à l'origine de vastes débats, contribuant à impulser de très nombreuses recherches. En 1999, un CD-Rom était publié recensant 27 233 expéditions négrières, réalisées entre 1595 et 186614. Reprises et commentées par Herbert S. Klein, dans un livre sorti la même année, complétées par David Eltis, dans un article paru en 2001, ces données seront encore affinées, lors de la publication d'un nouveau Census, annoncée par Steven Behrent, David Eltis et David Richardson. Tout cela fait du trafic atlantique la traite aujourd'hui la mieux connue, d'un point de vue statistique. Aucune autre migration humaine de l'histoire - forcée ou non - n'a sans doute été étudiée avec un tel luxe de détails».
(…) Il n'y a certes pas d'accord total sur les chiffres. Ainsi bien qu'ayant révisé ses estimations à la baisse, Joseph Inikori indiquait en 2002, qu'environ 12 700 000 Africains avaient été déportés à travers l'Atlantique. Cependant, un consensus général se dessine, confirmant les analyses d'ensemble de Curtin quant au volume global de la traite, tout en les nuançant dans le détail, c'est-à-dire dans ses rythmes. Selon lui, 9,5 millions d'Africains auraient été introduits dans les différentes colonies du Nouveau-Monde et, compte tenu de la mortalité au cours du middle passage, 11 millions, environ, seraient partis d'Afrique. Lors d'un colloque tenu à Nantes en 1985, l'historienne française Catherine Coquery-Vidrovitch annonçait que 11 698 000 Africains auraient été déportés, ajoutant par ailleurs que ce que l'on sait sur l'état des marines européennes de l'époque moderne ne permet guère de penser que ce chiffre aurait pu être dépassé. (Catherine Coquery-Vidrovitch, "Traite Négrière et démographie. Les effets de la traite atlantique : un essai de bilan des acquis actuels de la recherche ", in Daget, 1988, tome II, p. 57-69).
En 2001, Eltis arrivait à un total de plus de 11 millions (11 062 000) de déportés et de 9 millions (9 599 000) d’esclaves introduits dans les Amériques entre 1519 et 186716. Ce sont ces dernières données utilisées ici. Elles ont été élaborées à partir de sources de première main extrêmement variées, puisées dans les trois continents ayant été impliqués par la traite par l'Atlantique. » (David Eltis, "The Volume and Structure of the Transatlantic Slave Trade : a Reassessment", The William and Mary Quarterly, vol. 58, janvier 2001, p. 17-46).
En décembre 2008, David Eltis lance la plus large base de données consacrée à la traite négrière atlantique : The Trans-Atlantic Slave Trade Database, elle fait état de 12 521 336 déportés entre 1501 et 1866 (Portugal/Brésil : 46,7 %, Grande-Bretagne : 26 %, France : 11 %, Espagne/Uruguay : 8,5 %, Pays-Bas : 4,4 %, USA : 2,4 %, Danemark/Baltique : 0,9%) ("Trans-Atlantic Slave Trade Database", Université Emory, 2001).
A cela, rajoutons les critiques et précisions suivantes :
- L’esclavage existait déjà dans l’Egypte antique (sous l’ère des pharaons) comme il le rappelle, ainsi que dans la Grèce Antique, à l’époque romaine et même après, notamment via les populations slaves qui étaient faites esclaves puis revendues un peu partout.
- Le racisme n’était pas total, mais a toujours existé, aussi bien chez les arabes, que les européens, les iraniens, les turcs ou les africains eux-mêmes. Cependant, à travers l’histoire, il a existé aussi en terres d’islam (contrairement en Europe byzantine, sauf cas isolés), de nombreux exemples de fraternité, d’égalité, de solidarité et d’équité, que ce soit chez des savants et leurs disciples, des commandants militaires ou des sultans, en terres d’islam, qui concernaient aussi bien les arabes que les africains, les berbères, les turcs, les «indo-pakistanais» (de l’époque), les mongols, les européens musulmans, les caucasiens, les chinois, les kurdes ou autres.
- Par contre quand il affirme que les esclaves africains étaient systématiquement castrés par des esclavagistes arabes, ceci est historiquement faux, - même si cette pratique existait, elle n’était pas systématique -, puisque les africains demeuraient toujours majoritaires dans leurs pays (des millions d’africains dans chaque région), cela ne peut pas se faire s'ils étaient tous castrés, - en plus du fait que cela ne serait pas avantageux car alors les esclaves africains auraient disparu au bout d’une génération -, et même si ceux qui étaient déportés vers les autres régions (arabes, perses, indiennes, etc.), il existe encore des populations africaines, tandis que d’autres furent massacrées lors des croisades (par les européens), des invasions mongoles et ensuite à l’époque de la colonisation (des populations africaines, qu’elles soient musulmanes, animistes, chrétiennes ou autres furent massacrées et capturées et devinrent esclaves, puis déportées aussi parfois par les européens jusque dans le continent américain). On ne peut donc pas parler de génocide durant la traite orientale (arabe, perse, berbère, turque, indienne, chinoise, kurde, etc.).
- Il ne faut pas oublier non plus que, parmi les esclavagistes, il y avait aussi, en grand nombre, des africains, des juifs, des européens, des berbères et autres ethnies.
- Il faut préciser que bien souvent, les pratiques sociales et tribales dans ces pays ou les peuples, prenaient souvent le dessus sur les préceptes religieux, car à travers certaines mentalités tribales ou nécessités temporelles, il y a l’imposition de la castration ou le non-respect de la dignité, alors que le Texte coranique ordonne la bonté et le respect de leur dignité et donc de leurs droits fondamentaux, et que la Sunnah authentique interdit formellement la castration, et encourage pour eux le mariage et l'affranchissement. Evidemment, parfois sous le poids de l’influence socio-culturelle, certains ont introduit des éléments culturels dans le «droit musulman» élaboré par des êtres humains après la mort du Prophète, quitte même, à inventer certains récits qui contredisent le Coran et les ahadiths multiples et bien établis. Aussi, plusieurs compagnons du Prophète Muhammad étaient noirs de peau (et d'origine africaine), et occupèrent de hautes fonctions tout en étant profondément aimés et respectés (comme Wahshi ibn Harb après sa conversion à l’islam, ou encore le célèbre Bilal l’abyssin, fameux aussi en tant que muezzin pour son appel à la prièrel) et le racisme fut strictement interdit dans le Coran et la Sunnah (au grand daim des racistes de l'époque, qui existaient encore généralement chez les arabes idolâtres opposés au Prophète, et où cette mentalité ne fut pas toujours éradiquée chez certains convertis à l'islam par la suite, - contrairement aux proches compagnons du Prophète qui avaient été spirituellement et moralement éduqué à ses côtés, et s'étant débarrassés de la mentalité tribale et raciste). Le racisme envers les noirs, les perses (comme Salmân al Farisi, grand compagnon du Prophète), les occidentaux (comme Suhayb le «romain»), les juifs (comme Abdullah, - qui est son nom musulman -, de son vrai nom Hussayn Ibn Salâm, ancien rabbin juif de Médine), les kurdes (plusieurs compagnons du Prophète étaient d’origine kurde), etc.
- Il ne faut pas céder non plus à la confusion entre les arabes et les musulmans (il y a toujours eu des arabes non-pratiquants, judaïsés, chrétiens, sabéens, zoroastriens ou autres, y compris de nos jours en terres d’islam, où les arabes chrétiens, juifs, non-religieux et autres se comptent encore en plusieurs dizaines de millions d’individus, principalement en Irak, en Syrie, au Liban, en Palestine et en Egypte).
- De même, il est nécessaire de bien distinguer la pratique culturelle, tribale et sociale d’une part, et les fondements de l’islam en termes théologiques, spirituelles et éthiques. Ce n'est pas l'islam qui est en cause, mais la mentalité culturelle de nombreux peuples, qui délaissent souvent la spiritualité et les valeurs éthiques au profit de leurs vices, défauts et avidités (condamnés par l'islam au demeurant). Pratiques et mentalités non/anti-islamiques, qui refont d’ailleurs périodiquement surface, lorsque l’état d’esprit d’une population se détache progressivement de la spiritualité et des valeurs éthiques de l’islam. Une nouvelle forme d’esclavage donc, existe encore dans plusieurs pays du Golf, tout comme elle existe encore dans des pays africains, ainsi que parfois en Chine, en Inde, en Europe de l’Est ou par des centaines de milliers d’enfants et de femmes «esclaves» employées dans différents pays par des multinationales occidentales (américaines et européennes).
- En terres d'islam, des esclaves noirs ont pu devenir des dirigeants de grands empires (aussi bien dans le monde africain avec le Mali, le Songhai et le Ghana par exemple, qui eux aussi, basaient une partie de leur économise sur un modèle esclavagiste) que dans le monde musulman non-africain (notamment en Egypte et en Inde, avec les mamelouks, qui sont les membres d'une milice formée d'esclaves/domestiques affranchis au service de différents souverains musulmans, milice qui a occupé le pouvoir à de nombreuses reprises, et où à travers l’histoire, ils ont soit occupé de hautes fonctions dans l’armée ou la politique, soit carrément devenus des «sultans» comme en 1206 avec Qûtb ud-Dîn Aibak, qui deviendra le sultan de Delhi en Inde, ainsi que 49 sultans de la dynastie mamelouke qui régnèrent sur l’empire islamique le plus puissant de son époque qui incluait l'Égypte, la péninsule arabique et la Syrie de 1250 jusqu’à la prise du pouvoir par les Ottomans sous le règne du Sultan Sélim Ier en 1517).
Rappelons cependant que plusieurs années avant la France, ce fut un musulman (dans l’actuelle Tunisie), Ahmed Bey (qui régna de 1837 à 1855), qui décréta l'abolition de l'esclavage, le 23 janvier 1846, en s’inspirant de l’éthique islamique et de ses finalités (qui sont universelles, contrairement aux normes socio-culturelles et du droit qui y est lié, qui eux, évoluent avec le temps). Né en 1786 (1201 de l’hégire ) et mort en 1851, il est le petit-fils d'Ahmed Bey Etturki, gouverneur du Beylik de l'est algérien entre 1768 et 1771, il est doté par le Califat ottoman du titre de pasha d'août 1826 au 15 décembre 1837 ; il poursuit la lutte contre l'occupation française jusqu'en juin 1848 dans l'Est du pays, en même temps que l'émir Abd el-Qader dans l'Ouest et le Centre.
L'abolition de la traite et de l'esclavage pouvait être considérée comme une mesure délicate dans un contexte où les mentalités et les privilèges. Il serait certes exagéré de considérer qu'elle était de nature à ébranler l'ordre social. Mais, elle pouvait mécontenter, en tant qu'innovation perturbatrice d'une certaine coutume, des notables attachés à des privilèges consacrés par le droit coutumier. C'est pourquoi Ahmed Bey prit la précaution de procéder par étapes. Les premières mesures furent prise en 1841-1842. Ahmed Bey décida d'interdire l'exportation des esclaves, comme première étape de l'abolition totale de l'esclavage à Tunis. Nouvelle mesure le 6 septembre 1841, Ahmed Bey interdit la vente des esclaves sur tous les marchés de la Régence. En avril 1842, Ahmed Bey interdit toute importation d'esclaves et décida que tout esclave, mettant pied dans la Régence, devenait libre. Cinq mois plus tard, Ahmed Bey décida que tous les enfants d'esclaves, qui naîtront après cette date, deviendront libres. Mais Ahmed Bey passa donc plusieurs étapes avant d'abolir définitivement l'esclavage dans la Régence. L'ultime mesure pouvait susciter davantage le mécontentement puisqu'elle portait atteinte aux droits acquis. Après une certaine pause de réflexion ou du moins un certain délai de ménagement des propriétaires d'esclaves et des hommes du Sharaâ, Ahmed Bey abolit définitivement, le 26 janvier 1846, l'esclavage. (Voir notamment Khalifa Chater, "La Tunisie d’Henry Dunant", Société Henry Dunant, Genève, 2007, pp. 36-38). Ce fut via sa conscience islamique, ainsi que par la suite, avec «l’appui» de Thomas Reade, le consul de la Grande Bretagne à Tunis qui fut reçu en audience par le bey, que les mesures concrètes furent prises.
Voici la lettre de Ahmed Bey à ce sujet : «Nous avons acquis l’entière certitude que la plupart des habitants de la Régence abusent des droits de propriété qu’ils ont sur les nègres et qu’ils maltraitent ces créatures inoffensives. Vous n’ignorez pas cependant que nos savants jurisconsultes ne sont pas d’accord sur la question de savoir si l’esclavage, dans lequel les races nègres sont tombées, s’appuie sur un texte formel; que la lumière de la religion a pénétré dans leur pays depuis longtemps; que nous sommes très éloignés de l’époque où les maîtres se conformaient, dans la jouissance de leurs droits, aux prescriptions édictées par le plus Eminent des Envoyés avant sa mort ; que notre Loi sacrée (l’islam) affranchit, de droit, l’esclave maltraité par son maître ; et que la législation a une tendance marquée vers l’extension de la liberté.
En conséquence, nous avons décidé, dans l’intérêt actuel des esclaves et l’intérêt futur des maîtres, comme aussi dans le but d’empêcher les premiers de demander protection à des autorités étrangères, que des notaires seront institués à Sidi Mehrez, à Sidi Mansour et à la Zaouia Bokria pour délivrer à tout esclave qui le demandera des lettres d’affranchissement qui nous seront présentées pour être revêtues de notre sceau.
De leur côté, les magistrats du Sharaâ devront nous renvoyer toutes les affaires d’esclaves dont ils seront saisis, et tous les esclaves qui s’adresseront à eux pour demander leur liberté. Ils ne permettront pas à leurs maîtres de les ramener à leur tribunal devant être un lieu de refuge inviolable pour des personnes qui fuient un esclavage dont la légalité est douteuse et contestent à leurs détenteurs des droits qu’il est impossible d’admettre dans notre royaume ; car si l’esclavage est licité, les conséquences qu’il entraîne sont contraires à la religion, et il importe de les éviter, d’autant plus qu’il s’attache à cette mesure un intérêt politique considérable.
Dieu nous guide vers la voie la meilleure et récompense les croyants qui agissent dans le sens du bien
Fait le 25 Muharram 1262 [ndt : correspondant environ au 23 janvier 1846]». "Le texte intégral du décret d’Ahmed Bey du 23 janvier 1846 prescrivant l’affranchissement des esclaves", Leaders, 1 février 2016.
L'auteur indique que la traite principale dont a été victime l'Afrique, tant par sa durée pratiquement millénaire que par son ampleur ou par sa brutalité a été la traite "arabo-musulmane" (en y assimilant l'esclavage pratiqué sur les nubiens par leurs voisins égyptiens) qui, contrairement aux autres, est peu dévoilée par les historiens contemporains. Une ministre française considérait que c'était, certes, un crime contre l'humanité, comme toutes les traites, mais qu'il ne fallait pas mentionner cette traite là .
Pour que la plaie cicatrise, il est parfois nécessaire de l'exposer à l'air libre. C'est ce que fait l'auteur.
Inquiet de ce constat je n'ai pas hésité dans le cadre de la démocratie participative d'écrire en recommandé le 27 novembre 2012 a Madame Christiane Taubira Garde des sceaux, ministre de la Justice!
Voici le courrier en question:
« Madame le ministre
J'ai regardé l'émission 'Complément d'Enquête du 22/11/2012 - France : La Tentation Islamophobe' de Benoit Duquesne.
Ce qui m'a le plus choqué entre la 25 eme et la 28eme minute de l'émission c'est le témoignage de la petite fille blanche qui s'est fait traiter de 'salle blanche' lors d'un cours d'histoire sur l'esclavage en CM2. Une autre petite fille lui aurait même dit: « on était esclave à cause de toi »
J'ai immédiatement fait le rapprochement avec le livre de l'Historien Dimitri Casali 'l'histoire de France interdite' dans ce livre concernant l'esclavage il plaide pour un enseignement global de l'esclavage, toute civilisation confondu afin d'éviter un fractionnement de notre société en communautés rivales.
Un enseignement partiel de l'esclavage stigmatise le 'blanc' et pousse insidieusement à la haine raciale comme on a pu le constater.
Je ne suis pas en mesure de vérifier la véracité de cette émission ainsi que la pertinence du livre que je viens d'évoquer!
Si ce livre dit vrai ainsi que cette enquête, il en ressortirait que l'enseignement de l'école Républicaine incite implicitement à la haine raciale!
Les tensions inter communautaires sont déjà palpables. Permettez moi, en tant que citoyen de vous manifester mon inquiétude. Pourriez-vous me rassurer!
Ne voyez pas dans cette lettre un caractère désobligeant. La nature 'recommandée' de ce courrier n'est là que pour garantir que ce message arrive a vous.
Je vous remercie d'avance de l'attention que vous allez accorder à ce courrier
Veuillez agréer l'expression de mes salutations les plus respectueuses.
René Streit »
Pour éviter que ce courrier ne face l'objet d'un oublie, j'ai demandé par voie de pétition au Président de la république dans le respect le plus total lié a cette fonction, de m'assurer que cette loi n'est pas discriminatoire, le cas échéant la modifier ou supprimer!
Cette pétition peine à démarrer malgré l'article que j'ai fait publier dans le journal local...
J'étais prêt a abondonner alors que je venais de terminer la lecture de ce livre sur les horreurs de la traite arabo-musulman.
Devant l'ampleur de ces horreurs, j'ai décidé de ne pas renoncer à la mission que je m'étais fixé.
En comparaison la Shoah n'est pas une parenthèse de l'histoire mais une continuité des crimes les plus odieux commis par l'homme, parmis ceux-là la traite arabo-musulmane!
Même le sinistre Adolf Hitler avait reconnu et revendiqué le coté monstrueux de son entreprise criminelle. Seul le génocide des peuples noirs par les nations arabo-musulmanes n'a toujours pas fait l'objet de reconnaissance aussi nette. (p.217)
Je suis d'autant plus révolté que cette dissimulation continue quand j'ai lu dans l'Express l'article 'encore aujourd'hui publié le 4 mai 2006 par Eric Conan' il est dit:
« Christiane Taubira déclare sans ambages qu'il ne faut pas trop évoquer la traite négrière arabo-musulmane pour que les "jeunes Arabes" "ne portent pas sur leur dos tout le poids de l'héritage des méfaits des Arabes" »
Deux poids deux mesures que n'aurait-on pas dit si on avait résonné de la même manière concernant la traite européenne:
« Il ne faut pas trop évoquer la traite européenne pour que les "jeunes Européens" "ne portent pas sur leur dos tout le poids de l'héritage des méfaits des Européens" »
Tous les journaux auraient crié au scandale!!!
Voir lien:[...]
Meilleurs commentaires provenant d’autres pays




Rôle qu’ont joué nos leaders de l’époque et comment ils été embarqués dans la barbarie de l’esclavage des Noirs, en terre arabe et ailleurs ... J’en suis sorti très édifié et je l’ai recommandé à d’autres amis. Grand merci à l’Auteur, le doyen Tidiane N’Diaye. Merci!
